En se rendant en Albanie, du 13 au 15 juin
le Professeur Marc Gentilini a pu constater l'efficacité des actions menées
par la Croix-Rouge Française. Il a pu également jauger l'ampleur de la
mission qui reste à développer dans les prochains mois, pour que
les réfugiés kosovars, une fois sur leur sol natal, retrouvent une vie
décente. Julien Beaumont, journaliste, a suivi son voyage :
"Après une nuit de traversée, le
président de la Croix- Rouge Française a commencé sa visite, dimanche par
port le port de Durres o=F9 l'attendait Vincent Toutain, le chef de la délégation
française en Albanie. C'est là que les deux bateaux de vivres avaient déchargé
leur cargaison. Accompagné de Robert Sebbag, Directeur des Opérations Internationales,
Marc Gentilini s'est ensuite rendu dans les entrepôts o=F9 les denrées alimentaires
sont stockées. A la vue des cartons empilés, dans l'entrepôt, il a exprimé
une pensée particulière pour " tous les Français qui avaient donné.
Ils peuvent être rassurés, leurs colis sont bien arrivés ".
Au cours de sa visite, il a rencontré par hasard un réfugié lui n'avait encore rien reçu. L'homme âgé d'une soixantaine d'années, lui a confié, les larmes aux yeux, sa fuite du Kosovo ainsi que les exactions commises par les Serbes. Le professeur Gentilini a tenu à ce que ce réfugié soit inscrit sur les listes des bénéficiaires de colis français. Il devrait recevoir des vivres dans les meilleurs délais.
Après avoir déjeuné avec l'ambassadeur de France, Marc Gentilini a rencontré à Tirana, la capitale, les onze volontaires de la CROIX-ROUGE FRANCAISE présents en Albanie. Face au manque de personnel, il a expliqué qu'il fallait " recréer le concept de commando sanitaire ". " Nous devons avoir un vivier de médecins et d'infirmières pour réagir encore plus vite dans le cadre du rôle historique de la Croix-Rouge toujours présente dans l'urgence sur les champs de bataille" a-t-il ajouté. Lors de, cette rencontre, il a souhaité savoir comment les volontaires étaient accueillis par les réfugiés. La réponse a été unanime et enthousiaste.
En conclusion, le professeur Marc Gentilini a abordé les conditions du retour des réfugiés, précisant qu'environ un tiers du budget Kosovo (30 millions de Francs) serait employé pour la réinsertion des famille. " Mais ce n'est pas parce que nous allons nous occuper aussi du Kosovo qu'il faut abandonner l'Albanie. Nous devons, dans ce pays, prévoir un après Kosovo " a-t-il souligné. On l'aura compris la CROIX-ROUGE FRANCAISE n'est pas près de quitter la région."
Yves Le Borgne
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